12 – Jésus meurt sur la croix

Huile sur bois 65×50 cm

Folie pour le monde que cet amour qui se livre. Ceux qui avaient suivi son enseignement, qui avaient vécu avec lui, comprennent-ils qu’en cet instant s’accomplit cette parole : « Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. » (Jn 10, 18). Le rideau du sanctuaire du Temple s’est déchiré. L’obscurité a recouvert la terre. Marie défaille et s’évanouit de douleur dans les bras des femmes qui l’ont accompagnée. Jean, l’ami fidèle, est là. Il vient de recueillir les dernières paroles de son maître. Il est devenu son fils et a accepté de prendre chez lui Marie, sa mère. Il serre contre sa poitrine le linge que son Seigneur a porté. Et il contemple ce corps défiguré qui est l’image même de l’amour. Ce corps dont le côté transpercé a laissé jaillir l’eau et le sang, la vie et l’Esprit. Marie, saint Jean, les saintes femmes ont-ils compris ce signe, ce double signe ? Leur cœur, meurtri, a-t-il été consolé ? Les mystiques et les théologiens nous apprennent que même abîmée dans l’une des plus grandes souffrances humaines qui soit, celle de perdre son Fils, Marie a espéré. L’eau et le sang sont le signe, visible, que cette espérance va bientôt s’accomplir dans la gloire. Que la foi est vivante. Toujours vivante. Même au creux de la mort. Que la croix est source de vie. Que la mort n’est donc pas la fin de quelque chose, mais le début de toute chose.

« Qui aurait cru ce que nous avons entendu ? Le bras puissant du Seigneur, à qui s’est-il révélé ? » (Is 53, 1)

Esquisse préparatoire

Huile sur carton 32,5×25 cm

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