10 – Jésus est dépouillé de ses vêtements

Huile sur bois 65×50 cm

Enfin, le Golgotha. Les bourreaux vont pouvoir à nouveau se déchaîner. Ils ricanent en agrippant la tunique de Jésus. Ils frottent ce linge mêlé de sueur et de sang contre son corps meurtri, arrachant la chair, ouvrant les plaies, faisant pénétrer les épines de la couronne. Ils tirent sur ses bras et ses épaules disloquées par le poids de la croix. Le Christ s’abandonne à leur haine. Il est la « brebis muette devant les tondeurs [qui] n’ouvre pas la bouche » (Is 53, 7). Mieux encore : il les aime, ces bourreaux qui se repaissent du mal qu’ils commettent et se délectent des souffrances qu’ils infligent. Ils croient triompher, s’entraînent l’un l’autre, s’encouragent, immortalisent la scène. Contemplent le corps mutilé par les tortures. Mysterium iniquitatis.

« Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris » (Is 53, 5)

Esquisse préparatoire

Huile sur carton 32,5×25 cm

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